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The battlefield you can walk in today is a witness of this history part which took place here during 4 years

Le champ de bataille que vous parcourez aujourd'hui est le témoin vivant de cette page d'Histoire qui s'est déroulée ici pendant presque 4 ans.

But this witness, as emotional and demonstrative it can be, showing extreme dfficulty for assailants, is only tiny part of the battelfiled which covered 2.3 km from North end of Le Linge to Kleinkopf in the south across Schratzmaenelle and Baerrenkopf.
Its a fact that after WW1, decision was mode to give back to life most of battelfields in the Wosges, including Le Linge, from which only a tiny part (10%) will be saved.

On another way, organisation of german defences and trenches has been hardly modified after the battle in summer 1915 in order to reinforce weak defence points that had been revealed during the fighting and thereafter in oder to stick to new way of using the battlefield.

You can now have a walk on this battlfield we could say 'in late 1918 condition" and some parts of it do not show anymore 1915 condition and can show positions closer than what there really were at that time.

Un peu d'histoire.

Rappelons nous que nous sommes en Allemagne puisque l'Alsace et une partie de la Moselle constituent le Reischland Elsass-Lothringen depuis 1871.

Point de passage d'une crête secondaire sans histoire, le Linge (Leinge) est un lieu de promenade parmi d'autres, fait de forêt dense et de sentiers, sans aucune construction.
A l'été 1914, après la déclaration de guerre, personne ne prête vraiment attention à ce lieu que rien ne prédestine à son futur proche et qui est à peine occupé temporairement par quelques soldats.

C'est à l'automne 1914, après le repli des troupes françaises, que le commandement allemand qui tiens cette crête entreprend de l'aménager en un point de défense majeur.
Alors qu'en d'autres lieux proches la bataille fait déjà rage (Tête des Faux, Metzéral, Reischakerkopf, etc)), un hiver particulièrement long et rude retarde le plan français d'attaque de cette position tout en permettant aux troupes et sapeurs allemands de continuer à en renforcer la structure en prenant bien soin de conserver au maximum le masque naturel de la forêt contre toute vélléité de repérage.

Ainsi, quand la bataille est enfin lancée par l'Etat-Major français sous le soleil de plomb du mois de juillet 1915, les Chasseurs français vont découvrir toute l'étendue d'une position inexpugnable à peine égratignée par une artillerie lourde française en limite de portée.

Les terribles combats de l'été ayant cessé avec l'arrivée de l'hiver ont laissé derrière eux un champ de bataille profondément mutilé et labouré par des échanges d'artillerie de tous calibres.

Ils ont aussi tué un nombre considérable de soldats de chaque côté, dont certains ne seront jamais retrouvés, enfouis ou pulvérisés par la mitraille et les explosions.

Craignant une nouvelle attaque d'envergure, l'Etat Major allemand va remanier le champ de bataille à la lumière de ses faiblesses avérées en modifiant profondément son organisation.

Puis, la doctrine de combat changeant va encore amener son lot d'aménagement ou abandon de positions.

 

Mais alors que les combats se déplacent sur d'autres sites sans perdre en intensité, ils ne reprendront plus ici que sous la forme de coups de mains sporadiques et d'échanges d'artillerie de faible importance, le Commandement français considérant alors ce lieu comme un secteur de moindre importance.

Novembre 1918, l'Armistice sonne la fin de cette terrible guerre dans laquelle des millions d'hommes auront perdu la vie et énormément d'autres auront perdu qui la raison, qui un membre ou auront été défigurés (les gueules cassées).

Souhaitant tourner cette page sanglante et la renvoyer à l'Histoire, la France voudra très vite faire disparaître la plus grande partie des traces de ces combats, ne conservant de façon officielle que la crête du Linge et l'Hartmannswillerkopf alors que d'autres sites seront tout simplement abandonnés avec leurs nombreux vestiges (Tête des Faux).

Déminage, nettoyage, comblement des tranchées, reboisement vont tenter de redonner à ces terrains abreuvés de sang une allure naturelle dans les années après guerre.

Puis, petit à petit, à partir de 1919, le Linge s'endormira, tombera dans l'oubli, la nature reprendra ses droits et les vestiges seront peu à peu recouverts pour presque disparaître totalement à l'ombre de la frondaison.

Les habitants du voisinage trouveront même ce lieu propice au dépôt de toutes sortes d'ordures et d'objets hors d'usage et devenus encombrants, quand ce ne sont pas des mécaniciens amateurs qui viennent y vidanger leur voiture.

Triste destin que celui d'une terre qui aura vu se déchaîner la pire des violences pendant 3 mois pour tomber ensuite sous la chape de plomb de l'oubli et que même la 2e guerre mondiale évitera

Triste destin que celui de cette terre à qui on refusera le souvenir des nombreux soldats français et allemands dont les restes reposent encore en son sein et dont certains camarades rescapés tentent de retrouver trace lors d'un pélerinage sur ce site.

Triste destin que celui de cette terre tout juste bonne à accueillir les ordures et dépôts sauvages d'une société bien peu reconnaissante... 

48 ans.

48 ans auront passé depuis la fin du conflit, laissant le sang sécher et la mémoire s'éclipser dans l'oubli et l'anonymat le plus total.

48 ans avant que le hasard ne réunisse sur cette terre un vétéran français de ces combats, brisé par l'oubli dans lequel sont tombés ses camarades et un historien local toujours prêt à combattre l'injustice.

48 ans avant que les consciences s'éveillent enfin après cette rencontre fortuite, nous sommes en 1967.

1968, un printemps historique se prépare qui verra naître de profonds changements dans la société.

Mais ce printemps va dans un tout autre domaine voir la renaissance presque miraculeuse de ce site historique qui va prendre une revanche sur l'oubli en devenant petit à petit un témoin majeur de cette histoire méconnue des combats des Vosges alors que s'annonce le cinquantenaire de la fin de cette tragique "der des der".

Il faudra le courage et la pugnacité d'une bande de copains qui va se donner pour mission de redonner à ce lieu et à ces valeureux combattants tout l'honneur et toute la reconnaissance qu'ils méritent malgré la réticence des autorités

Bientôt rejoints par l'Armée et des dizaines de bras volontaires, ils vont nettoyer, débroussailler, couper des arbres, dégager des tranchées quasi invisibles, découvrir des quantités impressionnantes de matériel et de munitions, retrouver les restes de soldats à qui les honneurs seront enfin rendus dans la solennité et pour certains en présence de leur famille ... 50 ans plus tard.

Ces précurseurs nous ont aujourd'hui presque tous quittés, mais ils ont transmis le flambeau qui depuis 50 ans maintenant anime une association de bénévoles qui année après année, fait revivre ce site à travers l'engagement salutaire de nouveaux membres.

Construisant d'abord un petit musée-mémorial regroupant les souvenirs retrouvés, l'association a su le faire vivre puis l'agrandir au fur et à mesure pour en développer sa mission de transmission de la mémoire vers les plus jeunes en expliquant aujourd'hui dans le détail pourquoi et comment se sont déroulés ces combats et leurs conséquences à tous niveaux.

Cent ans ont maintenant passé, les témoins direct nous ont quitté, le site et le musée sont maintenant en pleine lumière, connus et reconnus.
Ils vont doucement passer de la transmission de la Mémoire à l'explication de l'Histoire à travers une exposition toujours renouvelée et enrichie de nouveaux moyens afin que cette lumière ne s'éteigne pas !

Conception et organisation